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Stawamus Chief, trail du Premier Pic

Dernière mise à jour : 1 janv. 2023

Préparez vos genoux, faites chauffer vos cuisses ! Aujourd’hui on vous parle de la randonnée de Stawamus Chief, celle du Premier Pic, à Squamish à quelques kilomètres de Vancouver.


Ce qui est sur c’est qu’elle ne ressemble en rien à ce qu’on à pu faire jusqu’à maintenant. D’apparence inoffensive, cette courte randonnée trahi par un dénivelé positif impressionnant pour la distance qu’elle propose. 3,7km aller - retour, soit environ 1,85km pour gravir près de 535 m d’altitude ! On est pas certain que les escaliers présents au début du sentier soit d’une grande aide.. Est-il réellement plus facile de grimper avec au vu de la hauteur de certaines marches ? On se le demande encore. Quoi qu’il en soit, le cardio monte, vite, la respiration si elle n’est pas entravée par le peu d’altitude auquel on se trouve (le départ de la randonnée est à une dizaine de mètres au dessus de l’océan) s’accélère vite.


Parfaitement balisée, il est impossible de se tromper. Il est d’autant plus impossible de se perdre au vu des nombreux randonneurs venues s’essayer à cette marche intensive. En effet, le lieu est connu et reconnu. Vous le trouverez sur tout les bons sites de randonnées qui parlent de la région. Il faut dire que les alentours ne sont pas non plus dénués d’intérêts. Outre la ville de Squamish en elle même qui propose activités en tout genre, les randonnées présentent toutes des points de vues magnifiques sur la vallée.

Il y a le Sea to Sky, un téléphérique menant à un complexe de montagne composé de passerelle suspendue, arrivées de randonnées et point de vues. Il y a quelques kilomètres en aval le musée minier de Britania et il faudra encore un peu plus d’une heure pour trouver en amont la célèbre ville de Whistler. Précisons que cette route 99 est la principale route au Nord de Vancouver qui parcours la rive de la baie Howe Sound avant de remonter dans les terres. La présence de touristes est donc massive, surtout en haute saison, et les places sur le parking se font rares, comme toute bonne randonnée, il faudra venir tôt. Parlons justement de son accessibilité.


Il est évident que venir en voiture est la principale solution. Mais il existe aussi le choix du bus pour parcourir les 60km depuis le centre ville de Vancouver. L’arrêt se situe au Squamish Adventure Centre au Nord de la ville et il faudra environ 4km pour rejoindre le début du sentier depuis ce point. La voiture a été notre choix pour cette fois.

Partit avec deux amis Canadien, on s’est garés sur le parking des Shannon Falls qui se situe quelques centaines de mètres avant le parking du Sea to Sky et le parking officiel du trail de Stawamus Chief. Pourquoi ce choix ? Si cela est juste, pour sa gratuité face aux deux autres (infos à vérifier du coup). Le parking est donc l’arrêt de ceux voulant explorer les sentiers des montagnes alentours, mais aussi de ceux venues simplement admirer les Shannon Falls ou même faire un barbecue en famille sur le parc voisin. En effet, un grand parc remplie de tables de pic-nique accompagne le début des randonnées. Autant vous dire que passé ce parc, vous divisez par deux le nombre de personnes que vous aviez imaginé croiser pendant la randonnée.


On commence donc à grimper par des pentes douces, larges et agréables jusqu’à arriver (très rapidement) au point de vue de ses fameuses cascades Shannon, rajoutant quelques mètres de marche à notre journée. À partir de là, on ne croisera plus que les plus téméraire d’entre nous, venues gravir les 530m de dénivelé nous séparant du sommet. Il ne reste plus autant de monde que l’on pensait mais cela reste impressionnant de voir combien de personnes sont venues. Il faut dire que ce Dimanche 9 Octobre 2022 était particulièrement propice à une telle activité. Ciel bleu magnifique, aucun nuage, pas de vent, et une températures moyenne de 20-22 degrés. Idéal mais surtout exceptionnel pour la région qui normalement devrait déjà être plongée dans un automne grisâtre et pluvieux selon sa réputation. Bref les conditions sont optimales, il y a pas mal de monde mais ce n’est pas vraiment dérangeant, nous sommes donc lancer dans notre petite aventure qui va mettre notre reprise de cette activité à rude épreuve.


Nous n’avons pas le temps de s’échauffer que les choses sérieuses commencent. L’inclinaison du terrain devient très vite raide et des escaliers ont été aménagés pour faciliter l’ascension. Du moins c’est ce que leur fonction principale est censé faire, mais leur utilisation n’en ai pas vraiment plus facile. Ça chauffe dans les cuisses, ça tire sur les genoux, et la respiration s’accélère. C’est le principe d’une randonnée vous me direz, certes, mais aussi brutalement… ça surprend ! Ce qui ne manque pas de surprendre aussi, ce sont les paysages que l’on peut voir. Les flancs de montagnes se composent d’une forêt de Pins majestueux à la taille impressionnante. Des roches abruptes formant de petites falaises et la couleurs ocre de la terre donne à l’ensemble une atmosphère particulière.



Marche après marche, on continue de grimper, prenant quelques poses. Notamment une à mi chemin au premier point de vue, donnant sur la vallée voisine. Le temps pour nous de croiser le chemin d’un magnifique Geai de Steller, curieux et se prêtant même au jeu de venir voir si dans nos mains tendues vers le ciel il n’y aurait pas de quoi se rassasier un petit peu. Malheureusement, n’ayant rien à lui donner, il se désintéresse vite de nous et reprend son vol à travers la forêt. Nous lui emboitons le pas, reprenant notre courage à deux mains pour terminer ce trail. Une fois la section des escaliers terminées, qu’ils soient de bois ou de pierre, on entame sur section d’ascension sur sentier classique. Jonchés de pierres et racines, il faut être attentif où l’on met les pieds. On continue de grimper jusqu’à arriver à la dernière partie du parcours où l’expression ”grimper” prend tout son sens.




En effet pour terminer le trail, il faut réussir à se hisser au sommet à l’aide d’une échelle et de chaines ! Celles-ci étant là pour faciliter l’ascension car ici, le terrain n’est que le sommet d’une immense roche quasiment vierge de végétation. Peu d’accroche, peu de grip, des endroits lisses et glissants, il faut user de toutes les forces qu’il nous reste en les combinants à une attention et un certain équilibre pour ne pas se blesser. Mais il s’agit bien là de la dernière étapes.

On arrive donc tout de suite après à la fin de la randonnée. Un effort court mais intense récompensé par une vue à 360 degrés époustouflante. À l’ouest, le regard est plongé dans la vallée voisine ou passe avion de tourisme et d’autres chemin de randonnées, mais vite arrêté par les proches montagnes. Au Nord, on voit le second Peack accessible par un autre sentier, le trail complet se composant de 3 sommet, nous nous trouvons sur le premier. Il y a plus loin, en contrebas, la ville de Squamish et sa vallée se perdant au loin, mettant au passage en évidence le magnifique mont Garibaldi. À l’est, toujours en contrebas, le regard se perd sur l’immense vallée et le port industriel de Squamish avant de remonter sur les flancs des montagnes. Pour terminer, au Sud, on aperçoit une partie de la moitié Nord de la Baie Howe Sound (longue au total d’environ 40km). Le regard est stoppé par les courbes que froment le littoral et se perd dans les Îles Anvil et Gambier. On prend le temps d’observer la multitude détail s’offrant à nous dans toutes les directions. Le soleil est présent mais il ne fait pas trop chaud, on pourrait rester là des heures. On croise un Corbeau, esprit protecteur pour les tribus autochtones du Sud de la côte Nord-Ouest du continent américain, opportuniste de se nourrir des restes des randonneurs.




Il est temps pour nous de redescendre et de reprendre le même chemin qu’à l’aller mais cette fois-ci, à l’envers ! Et c’est là qu’on se rend compte du côté vertical de certaines sections. Notamment celle des chaines auxquelles il est nécessaire de se tenir pour grimper. Il est maintenant nécessaire de s’y tenir pour descendre en rappel. La gravité fonctionnant correctement, il serait facile de glisser, tomber et rapidement dévaler les dizaines de mètres de dénivelés pour atterrir dans un piteux état bien plus bas.. Cette partie technique franchis, on se retrouve rapidement sur les escaliers nous ayant posé tant de problèmes aux cuisses à l’aller. Pour le retour, c’est au tour des genoux de prendre l’effort. Ça claque dans les chevilles, ça pèse sur les articulations, notre poids se fait sentir à chaque marches, il nous tarde d’arriver en bas. Les quelques sections de terres et de racines sont une pause agréable bien qu’il ne faille pas relâcher notre attention sur certaines d’entre elles. La descente se fait petit à petit. On croise des gens dont on lis sur leurs visages rouges et en sueur que l’ascension n’est, tout comme pour nous précédemment, pas une partie de plaisir. On se fait aussi doubler par des trailer bien plus habitués à ce genre de terrain et surtout à la pratique sportive outdoor en milieu montagneux. Peut-être un jour auront nous le courage et l’audace de faire de même (peu de chance que cela arrive…). Le dénivelé laisse peu à peu place à une marche plus plate et agréable, qui semble bien facile face à ce que l’on vient de vivre (même si subir serait plutôt le bon terme à utiliser). L’effort derrière nous, on se dirige tranquillement vers la voiture qui nous attend pour nous ramener à bon port.

On se souvient encore de la vue hallucinante que l’on avait là-haut. La beauté offerte à nos yeux valait clairement l’effort fournis, même si une meilleure conditions physique pour mieux l’appréhender et l’apprécier n’aurait pas été de refus. Content d’être arrivés jusqu’au bout, le retour en voiture est difficile tant la fatigue nous gagne. Nous tient éveillé la beauté des paysages de cette route côtière dont le soleil est maintenant devant nous, se dirigeant doucement mais surement vers l’ouest, donnant de magnifiques reflets sur la Howe Sound Bay, la mer des Salishs et Strait of Georgia, avec au loin, les monts de Vacouver Island.

Bilan, on recommande à coup sûr cette randonnée qui au delà d’être une épreuve physique courte et intense, récompense les efforts fournis par une vue magnifique à 180 degrés sur Squamish et sa vallée ! En revanche, il faut être sur d’avoir le temps de venir faire cette randonnée, et surtout, le temps de s’en remettre. Pour un séjour court (de quelques jours) sur Vancouver, certainement que cela ne sera pas le meilleur choix, il y a des randonnées toutes aussi belles et bien plus proche de la ville qui demanderont moins d’investissement en temps et seront surement moins voraces en énergies. Pour un moyen séjour dans la ville et sa région, il est envisageable d’y aller, il serait dommage de passer à côté. C’est sur la route de Squamish et Whistler, donc autant le prévoir sur son itinéraire, bien que cela ne soit pas non plus absolument incontournable selon nous. Pour un séjour long, pas le choix, il faut la faire. Elle fait partie de ses randonnées que tout bon habitant de Vancouver se disant pratiquant d’activités extérieures (surtout de randonnée) aura fait au moins une fois dans sa vie. Foncez !



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