Connu pour ses nombreux domaines agricoles, l'Île d'Orléans, située au Nord de Québec offre une parenthèse rurale tout près de la Capitale Nationale.
Plongeons tout de suite dans le contexte. Nouveaux arrivants à Québec, nous profitons de chaque fin de semaine libre pour découvrir la ville et sa région proche. Ce jour là c'est au tour de l'Île d'Orléans. D'un point de vue météo, le ciel est magnifique. Du soleil, pas un nuage, les conditions sont idéales me diras-tu... Et bien pas vraiment. Le thermomètre n'est déjà pas bien haut, on a découvert que sur ce plateau de terre de cultures situé sur le Fleuve Saint-Laurent, ce jour là, le vent souffle fort. Le vent souffle même très fort. Si en voiture il est impossible de s'en rendre compte, à chaque arrêt, sortir de la voiture et tenter de tenir dehors devient une vraie épreuve. Ce sont les extrémités qui sont le plus en difficultés. Les mains tremblent, se raidissent, s'engourdissent et deviennent douloureuses. Si Claire décide de rester bien au chaud, bercée par le chauffage de notre véhicule, pour ramener quelques photos, de mon côté, il faut bien que je brave le froid.
On a essentiellement fait de la route. Très peu d'arrêts, et donc très peu de photos à ramener. Les cultures, au repos pour l'hiver et recouvertes de neige, il est difficile de constater autre chose que de simples champs. Finalement, ce que l'on regarde le plus, ce sont les paysages au delà de l'Île. Quelques détails attirent notre attention, comme de belles maisons aux toits rouges, ou une magnifique église arborant la même particularité.
Le fleuve Saint-Laurent, partiellement gelé, nous offre le spectacle d'un transport maritime d'immense blocs de glace au rythme calme du courant. Quelques moto-neiges perturbent de leur bruit de moteur le silence d'ici. Mais comment leur en vouloir, ça doit être tellement "le fun" par une journée comme aujourd'hui.
Sans être allé jusqu'à l'extrémité Nord, le panorama de la pointe Sud offre une vue magnifique sur Québec et le Saint-Laurent. Le paysage est lunaire, entièrement recouvert de neige et de glace craquelée. Rien ne bouge. Seul le vent vient soulever les cristaux et flocons, scintillant au soleil. Avec lui, il apporte un sifflement qui nous fait presque croire que l'on n'est plus au Canada mais directement sur la banquise ! Il s'insinue partout. Sur les mains, sous le manteau, sur le visage, dans la capuche.. Impossible de rester dehors plus de 5min. Et pourtant, les conditions hivernales, j'aime ça. Mais là, le simple plaisir des yeux et de la conduite auront suffit. On finira par repartir en reprenant le seul pont qui mène ici, ce dernier donnant une vue imprenable sur les chutes de Montmorency, célèbres chutes qui en hiver se recouvrent de glace mais ceci sera pour un prochain article.
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