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Photo du rédacteurCarnet D'eclaireurs

Pyrénées, à la conquête du lac d'Espingo

Nombreux sont ceux qui, le temps d'un après-midi, viennent au lac d'Oo pour en découvrir sa cascade et ces flans de montagne, mais combien ont l'idée de continuer sur les chemins tumultueux qui mennent plus haut, au lac d'Espingo.
















Les lacs d'Ôo et Espingo font partis de la chaine de montagne des Pyrénées, dans le Sud de la France, qui est la frontière naturelle entre cette dernière et l'Espagne. Situé dans la région Occitanie, au Sud-Ouest du département de la Haute-Garonne, la traversé de la ville de Bagnère-de-Luchon est nécessaire pour atteindre et parcourir les sentiers de cette randonée. Deux autres accès existent pour les mordus de routes montagneuses, venant toutes deux des Hautes-Pyrénées, département voisin, par le Nord depuis Mauléon Barousse, ou par l'Ouest depuis Génos et Loudenvielle.



Étape 1 : Arriver au Lac d'Ôo


C'est généralement par les Granges d'Astau que l'ascension commence. On y gare notre véhicules et nous voila partit pour environ 2h de marche. Si le sentier ne présente aucune difficultés la première demi heure, le dénivelé augmente ensuite pour laisser places à des lacets. Ils nous emmènent de 1140m d'altitude à 1480m, altitude du lac, soit 380m d'ascension en 3,2km environ.



Étape 2 : Maintenant qu'on est à Ôo, on continue


C'est par un petit chemin discret qui disparait sur le flan gauche de la montagne que la vraie randonnée du lac d'Espingo commence. Terminer les faux plats et les larges sentiers agréables. Ici on est sur ce qui commence à ressembler à de la haute montagne. Une simple largeur de pied par endroit, des roches glissantes, mieux vaut être bien équipé. Oubliez les tennis de courses si vous voulez être sur de rentrer avec vos chevilles en un seul morceau.



Par une belle journée, le thermomètre peut grimper assez vite, et la sueur ne tarde pas à nous tremper le dos. On se rend compte de l'altitude que l'on prend grâce au lac en contrebas qui reste visible pendant la majeure partie de l'ascension. Mais quel plaisir de sentir notre souffle s'accélérer et nos jambes devenir douloureuses quand on commence à admirer ceci :






Avouez quand même que pour le moment, on en prend pleins les mirettes !


Viens un moment ou le lac disparait de notre champs de vision. Les choses sérieuses commencent enfin. Le dénivelé augmente. Adieu le chemin de terre, on passe maintenant à des lacets étroits et des roches glissantes. Le souffle s'accentue, les jambes deviennent de plus en plus douloureuses. À ce moment de la journée, la température descend à mesure que le temps passe. Mon matériel pour dormir, cumulé à celui pour faire des photos, revient en un sac à dos de 18kg. C'est beaucoup, beaucoup trop... et je me permet quelques arrêts pour souffler un peu. En continuant de marcher, on se retrouve dans l'ombre des montagnes qui nous entourent tandis que les sommets sont encore ensoleillées.



Les efforts commencent à payer quand, arrivé au sommet, la vue sur le lac d'Espingo s'offre à nous. On peut enfin profiter de cette immense esplanade. L'occasion de voir qu'on est pas le seul à avoir eu l'idée de venir ici. Nombreuses sont les tentes à être déjà installées pour passer la fraiche nuit qui s'annonce. On y découvre aussi des troupeaux de chevaux en liberté qui paître paisiblement.



Il est maintenant temps de choisir un emplacement pour installer la tente, monter cette dernière, avec plus ou moins de facilitées, puis se préparer un bon repas en attendant que la nuit tombe...



Étape 3 : On ne se couche pas tout de suite


Et bien oui, si on est venue ici, c'est pour se dépasser, pour prendre un bon bol d'air frais et de nature etc.. mais c'est surtout pour profiter de l'absence de pollution lumineuse généré par les grandes villes. Ici le ciel est noir, bien noir, et par une nuit claire comme ce soir là, l'observation des étoiles donnerait presque le vertigineuse. Il y à ceux qui vont rester debout, le nez en l'air, d'autre se coucheront à même le sol, la finalité reste la même. Tellement d'étoiles qu'il est impossible de les compter.

La voie lactée apparait timidement.


Les images valant plus que des mots, voici ce que j'ai pu observer la-haut :


Après de longues minutes de contemplation, il est grand temps d'aller se coucher, profiter du repos bien mérité, d'une rude journée.


Étape 4 : Se réveiller au frais



Les cimes des montagnes qui la veille étaient dans l'ombre sont maintenant recouvertent d'une lumière dorées. Après un bon café pour se reveiller et se rechauffer, on peut admirer toute la beauté de ce lieu. Contempler la puissance et la grâce de ces montagnes millénaires et apprécier les nuances de couleurs qui jouent sur le paysage. Sentir sur ses mains et son visage une légère brise, vestige de cette nuit calme et silencieuse. Les quelques rayons de soleil caressent les crête des géantes rocheuses qui nous encerclent. La vie s'éveille. Les randonneurs se lèvent, les oiseaux s'envolent, les chevaux galopent doucement. Quelques photos souvenirs et le temps de préparer ses affaires pour la redescente s'en vient.



Étape 5 : Un dernier effort pour redescendre


C'est dommage bien sur mais toutes les bonnes choses ont une fin. Sac sur le dos, chaussures serrées, et on reprend les chemins empruntés la veille. Pour les plus courageux, l'ascension peut continuer encore plus haut, vers les lacs de Saussat et du Portillon, mais pour ma part, ça sera pour une autre fois.


La chaleur revient, le soleil est maintenant haut dans le ciel et ce n'est plus seulement les hauteurs des montagnes mais bien tout le paysage qui se rechauffe. On croise les randonneurs qui viennent d'arriver à ce lac, en lisant l'effort sur leurs visages.



Les lumières, les ombres, les couleurs, tout est différent de ce que l'on à pu découvrir la dans la journée d'hier. L'heure n'est bien sur pas la même qu'à notre arrivée, et on se rend compte alors, que un seul et même endroit peut avoir plusieurs visages. Ajouter à cela les saisons, le climat et les points de vues atteignables, et le regard d'un lieu peut s'avérer différent à l'infini.



Ainsi va se terminer cette randonnée, même si 2 à 3h de descente nous attende. Une petite chute en avant sans gravité m'aura définitivement bien réveillé, comme quoi il faut rester sur ses gardes jusqu'au bout... Au fil des pas on va redécouvrir le Lac d'Ôo que l'on avait quitté quelques heures auparavant. Il reste là, immobile. Bien qu'étant une création de l'Homme, il n'en demeure pas moins un symbole, un repère, un joyau de cette chaine de montagne éternelle.



Arrivé à son niveau, on se rend compte de la popularité qu'il détient, au vue du nombre de randonneurs qui viennent s'essayer à la discipline ici. D'un niveau moyen, d'une durée raisonnable, la randonnée du Lac d'Ôo est parfaite pour les débutants, ou ceux qui souhaite un petit bol d'air frais lors d'une après midi, le tout à environ 2h de Toulouse.

Le niveau sera bien plus exigeant pour finalement arriver à Espingo. Loin d'être insurmontable, la durée et la dureté jouera sur votre moral, si vous manquez d'entrainement. Mais une dose de patiente et de courage vous offrirons une récompense inoubliable. Qu'importe le nombre d'arrêts, qu'importe le temps que vous mettrez, s'il faut vous y reprendre à 2 ou 3 fois pour atteindre le sommet, ce ne sont pas les montagnes qui vous jugeront. Mais bien au contraire, elles vous offrirons leurs nombreux points de vue tout au long du parcours jusqu'au grand final, une fois l'objectif atteint.


Le plat des granges d'Astau se retrouve enfin sous nos souliers et cette randonnée est maintenant fini. Elle en est une parmi tant d'autres qui compose les Pyrénées, et il en reste encore beaucoup à découvrir.


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